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Thérapie d’Exposition à la Réalité Virtuelle (TERV)

Quand la cyberthérapie vient compléter les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC)

Alexandra Lecart

Alexandra Lecart

Psychologue clinicienne

En formation universitaire en Thérapie par la Réalité Virtuelle dans le Centre Emotion du CNRS à l’hôpital de la Pitié-Salpêtirère (Paris) pour la prise en charge des troubles anxieux en 2009, Alexandra Lecart a appris à traiter des troubles telles que la claustrophobie ou l’agoraphobie. Aujourd’hui, elle pratique la Thérapie d’Exposition en Réalité Virtuelle (TERV) dans son cabinet depuis 2016, dans le cadre de Thérapies intégratives et associe la Thérapie en Réalité Virtuelle aux Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC), à la Thérapie Analytique et à la Thérapie Existentielle, afin d’obtenir plus d’efficacité thérapeutique dans une approche psychologique éclectique. Elle est la fondatrice du Centre de Thérapies intégratives et Nouvelles Technologies (CTINT) à Paris. Elle collabore avec le Dr Eric Malbos (médecin psychiatre et chercheur au pôle psychiatrie du CHU de la Conception de Marseille (APHM) et est formatrice chez C2Care depuis 2020. 

La Réalité Virtuelle

L’expression « réalité virtuelle » (multimédia immersif ou réalité simulée par ordinateur) renvoie typiquement à une technologie informatique qui simule la présence physique d’un utilisateur dans un environnement artificiellement généré par des logiciels, environnement avec lequel l’utilisateur peut interagir. La réalité virtuelle reproduit donc artificiellement une expérience sensorielle, . La réalité virtuelle (RV) est une application permettant à un utilisateur de naviguer et d’interagir en temps réel avec un environnement en trois dimensions généré par ordinateur (Pratt, Zyda, & Kelleher, 1995). La finalité de la réalité virtuelle est de permettre à une personne (ou à plusieurs) de vivre une expérience d’immersion ou pas, c’est-à-dire de mener une activité sensori-motrice et cognitive dans un monde créé numériquement, qui peut être « imaginaire, symbolique ou une simulation de certains aspects du monde réel » (extrait du Traité de la réalité virtuelle, P. Fuchs).

Dans quels domaines pouvons-nous trouver la réalité virtuelle ? Dans les divertissements (jeux vidéos) bien entendu, mais également dans le domaine industriel, militaire (formation au combat), simulation de vol (pour les futurs pilotes), médical (dans le cadre d’interventions chirurgicales), en architecture (conceptualisation), en communication (mise en place de vidéoconférence), en pédagogie (vidéoconférence à but d’enseignement), dans le domaine juridique et des sciences sociales. Les autres applications possibles à la réalité virtuelle sont : nucléaire (démantèlement d’installations en milieux contaminés), météorologique, astrophysique, recherche fondamentale, domotique, essayage de produits à distance, conservation de patrimoine culturel, visites et présentations de musées, reconstitution d’objets et de sites détruits ou endommagés, et bien sur : dans le domaine des psychothérapies.

Histoire du visiocasque ? En 2007, Google lance Google Street View, une technologie disponible dans Google Maps et Google Earth, permettant le parcours virtuel de routes dans le monde, photographiées au préalable. En 2014, lors de la conférence Steam Dev Days, Valve annonce divers projets sur lesquels ils travaillent pour promouvoir le développement de jeux vidéo en réalité virtuelle sur leur plateforme Steam. Le 25 mars 2014, Facebook rachète la société Oculus VR, une société travaillant sur un casque de réalité virtuelle baptisé Oculus Rift et dont le premier prototype fut créé en 2011, pour deux milliards de dollars. Durant le même mois, Sony annoncent leur projet de casque de réalité virtuelle pour sa console de salon, baptisé alors Project Morpheus et qui deviendra Playstation VR. En septembre 2014, Samsung annonce à leur tour leur propre casque de réalité virtuel, initialement nommé ‘’Gear VR’’ et plus tard rebaptisé Samsung Gear VR. En février 2015, Valve et HTC annoncent leur collaboration sur un projet de casque de réalité virtuelle à la Game Developers Conference : le HTC Vive. En novembre 2015, le Samsung Gear VR est disponible à l’achat. En 2016, plusieurs casques de réalité virtuels seront commercialisés. Parmi eux, l’Oculus Rift sortira en mars, le HTC Vive en avril et le Playstation VR dès octobre.

La Réalité Virtuelle et les Thérapies

 

« Si la technique est une aide thérapeutique incontournable, la relation thérapeutique en est le fondement. »

La réalité virtuelle n’était au départ pas destinée à être utilisée à des fins thérapeutiques. Le casque HMD permettant la vue en 3D d’une scène a été créé en 1968. Auparavant, le casque a surtout été utilisé à des fins artistiques. Ce n’est que dans les années 1980 que l’équipement a commencé à être utilisé par la NASA en tant qu’outil d’entraînement et par les militaires pour simuler respectivement la conduite de navettes, de tanks et d’hélicoptères. Dès lors, et surtout à partir du début des années 1990, le champ des applications possibles s’est progressivement élargi vers le médical. Les premières recherches ont eu lieux aux États-Unis et en Italie. Elles portaient sur les phobies « spécifiques «  : peur de l’avion, peur des hauteurs, peur de la conduite… Jusque-là, on confrontait les patients à un élément réel : une araignée velue, un avion sur le tarmac… Mais voler en avion coûte cher, élever des araignées est compliqué… Les thérapies virtuelles permettent donc de reproduire virtuellement ces situations anxiogènes.

La cyberthérapie permet : 

 

  • Une immersion visuelle en 3D, c’est-à-dire la perception visuelle avec la profondeur de l’environnement virtuel grâce au port de lunettes 3D. Grâce à un tel système visuel, l’utilisateur à l’illusion de s’immerger dans un environnement comme s’il en faisant partie et peut se sentir présent dans un « vrai » espace 3D, cette immersion offre une richesse d’informations visuelles à l’utilisateur bien plus importante que la simple visualisation en imaginaire généralement utilisée en thérapie.
  • Une interaction intuitive avec l’environnement, c’est-à-dire que cette interaction se fait grâce à un système de capture de mouvement (dit système de tracking) composé de caméras infrarouges, qui mesurent les mouvements de marqueurs lui permettant d’interagir dans l’environnement virtuel (appuyer sur le bouton d’un ascenseur, baisser la poignée d’une porte…).

« L’anxiété peut être réduite chez les patients qui en sont victimes en les exposant à des stimulis liés à leurs phobies dans des environnements virtuels thérapeutiques. Des études menées depuis une dizaine d’années ont prouvé qu’associer une thérapie cognitive classique à l’usage d’un casque de réalité virtuelle donnait de meilleurs résultats et en moins de temps ».

Stéphane Bouchard

Titulaire de la chaire de recherche en cyberpsychologie au Canada

Thérapie Virtuelle et Neurosciences

La découverte des bases neurales de la stimulation, grâce à des techniques d’imagerie cérébrale, a montré que l’être humain activait les mêmes zones du cerveau (aires motrices) lorsqu’il exécute réellement une action et lorsqu’il la stimule mentalement. Cela signifierait donc que l’exposition en réalité virtuelle reviendrait pour le cerveau à une exposition in vivo. Par exemple, dans le cas des ptophobies (peur de tomber), le thérapeute va accompagner ses patients dans une marche immersive en 3D. Ainsi, non seulement les patients s’habituent à avoir une perception plus sécurisante de leur marche dans l’environnement virtuel, mais cette simulation mentale pourrait aussi avoir un impact sur la perception de leur marche dans le monde réel. Ceci permettrait de reprendre confiance en des capacités à « faire face » avant de s’engager dans une confrontation avec l’objet de leur peur dans le monde réel. D’autres procédures innovantes sont utilisées, par exemple avec des exercices interactifs multimédias, via un grand écran et une caméra détectant les mouvements des sujets.

Formations pour professionnels : cliquer ici

Depuis 2018, Alexandra Lecart propose des formations à la Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle (TERV).

Objectifs

L’objectif des Thérapies par Réalité Virtuelle (TRV) est de compléter les thérapies, en particuliers les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC), par une immersion virtuelle du patient dans ses situations anxiogènes, au lieu de l’immersion en imaginaire. L’avantage des TRV est la qualité de l’exposition où le patient et sont cerveau se croient vraiment exposés à la situation. Les exercices thérapeutiques sont plus efficaces. Autres les « techniques d’exposition », l’avantage est également que le psychologue peut accompagner son patient dans les exercices et le rassurer, l’encourager, l’aider. L’objectif des Thérapies par Réalité Virtuelle (TRV) est d’immerger le patient dans des environnements virtuels afin qu’il puisse graduellement réapprendre à se confronter à ses phobies et retrouver autonomie et liberté. En s’habituant à la confrontation avec l’objet de ses peurs, le phobique se désensibilise. La Thérapie en Réalité Virtuelle est actuellement appliquée dans le traitement des phobies, de l’anxiété, de la dépression, des troubles post-traumatiques, de la schizophrénie, de l’addiction à l’alcool et à certaines drogues dures, du jeu pathologique, des troubles alimentaires et troubles de l’image corporelle ainsi qu’en neuropsychologie.

« La majorité des études attestent d’une efficacité significative de la thérapie par exposition à la réalité virtuelle dans le traitement des différents troubles mentaux »

Eric Malbos

Médecin psychiatre et chercheur au pôle psychiatrie du CHU de la Conception de Marseille (APHM)

Déroulement d’une Séance

Le patient phobique est équipé d’un casque (visiocasque) permettant la vision en 3D, d’une scène pouvant provoquer un trouble (regarder le vide, conduire en voiture, prendre un ascenseur, parler devant un public, prendre le métro…). L’ensemble de son champ de vision est plongé dans un monde virtuel qui n’a plus aucun lien avec le réel. Il devient acteur d’un autre monde en trois dimensions, qui change naturellement en fonction des mouvements de la tête et du corps. Le patient se sent rassuré par le fait qu’il ne risque rien durant la séance, puisqu’il ne s’expose qu’à des dangers virtuels, et le psychologue est à ses côtés. De plus, la thérapie s’effectue de façon progressive, chaque programme de Thérapie en Réalité Virtuelle (TRV) étant évolutif. « L’immersion progressive permise par la réalité virtuelle est moins violente que si on expose le patient à une vraie araignée ou à un vrai vol d’avion », explique le Pr Stéphane Bouchard.

La Thérapie en Réalité virtuelle (TRV) n’est pas immédiate dans la mis une place du traitement, elle est progressive et s’effectue après quelques séances où le patient explique son trouble et les conséquences dans sa vie quotidienne, évalue son degré d’anxiété, effectue la hiérarchisation des situations et travaille ses pensées par de la restructuration cognitive. Les séances en Réalité Virtuelle sont préparées en amont et encadrées lors de chaque séance par le psychologue. Des séances de relaxation sont également disponibles en Thérapie Virtuelle en complément des situations phobique travaillées. Les techniques de relaxation et de respiration sont utiles pour apprendre à gérer sa réaction face à ses peurs.

Les séances en Thérapie par Réalité Virtuelle (TRV) sont progressives en fonction de l’évolution thérapeutique du patient. Par exemple, pour un phobique de l’avion, les possibilités d’expositions sont multiples. D’abord se familiariser avec un aéroport, puis entrer dans un avion, effectuer un décollage, faire face à des turbulences, se confronter à un atterrissage… Si la personne a besoin de rentrer et sortir de l’avion au décollage ou pendant le vol, c’est possible. De même, pour quelqu’un qui a la phobie du sang (bélénophobie), ou des araignées (arachnophobie), il sera immergé dans un environnement où il sera mis en contact, étape par étape, graduellement, avec sa peur.

Actuellement, la réalité virtuelle est visuelle et auditive, mais les études en cours travaillent sur des reproductions de situations dans lesquelles seraient intégrés des éléments tactiles et mêmes des odeurs.

Pour Quels Troubles ?

La Thérapie en Réalité Virtuelle (TRV) est préconisée dans le traitement des troubles anxieux tels que les phobies, le trouble anxieux généralisé, le stress post-traumatique ainsi que les troubles obsessionnels (TOC), mais également les troubles alimentaires, la dépression et les addictions.

Dans son cabinet, la psychologue Alexandra Lecart utilise principalement la TRV pour le traitement des phobies :

  • Claustrophobie (peur des espaces confinés, des lieux clos et de l’enfermement)
  • Amaxophobie (phobie de conduire)
  • Agoraphobie (peur des espaces ouverts et des endroits où on ne peut pas sortir facilement)
  • Aviophobie/aérodromophobie (peur des avions, des voyages en avion)
  • Ochlophobie (peur des endroits où il y a beaucoup de personnes, peur de la foule)
  • Acrophobie (peur du vide et des hauteurs)
  • Aquaphobie (peur de l’eau)
  • Emétophobie (peur de vomir)
  • Mysophobie (peur des saletés)
  • Glossophobie (peur de parler en public ou devant un groupe)
  • Bélénophobie (peur des épingles et des aiguilles)
  • Peur des animaux et des insectes : ,
    • Arachnophobie (peur des araignées et des arachnides)
    • Cynophobie (peur des chiens)
    • Ailurophobie (peur des chats)
    • Ornitophobie (peur des oiseaux, peur des pigeons)
    • Peur des rongeurs/rats
    • Peur des abeilles

Relaxation et traitement de l’anxiété

Des séances de relaxation dans la nature sont également disponibles en réalité virtuelle (plage/crique, forêt, jardin, campagne, paysage sous la neige, en haut d’une montagne, vol dans l’espace, fond sous-marin, patio oriental, vol en montgolfière…)

Différence entre la Thérapie en Réalité Virtuelle (TRV) et la Thérapie Comportementale et Cognitive (TCC)

La TRV (Thérapie par Réalité Virtuelle) fait partie des psychothérapies cognitivo-comportementale (TCC). Ces dernières s’appuient sur l’expérience et le présent en vue de comprendre et de modifier les troubles psychologiques. Le patient est amené à prendre conscience de ses croyances négatives grâce à l’aide du thérapeute. Parmi les TCC, la thérapie d’exposition consiste à se confronter à ses peurs de façon graduelle afin d’adopter un nouveau comportement. Traditionnellement, le patient doit recréer sa situation anxiogène, soit mentalement par un effort d’imagination, soit dans la réalité (thérapie dite in vivo). La TRV est une forme particulière de thérapie d’exposition, elle est donc un des aspects de la TCC. Mais elle se fait sous une nouvelle forme : virtuellement, c’est-à-dire à travers un monde immersif en trois dimensions. C’est un nouvel outil d’exposition, plus efficace. Le patient n’a plus besoin de se faire croire en imaginaire qu’il affronte sa situation anxiogène, il croit qu’il l’affronte véritablement (grâce au virtuel), sans danger, dans un cadre structurant et secure. L’exposition et le déconditionnement virtuels sont progressifs, associés à des expositions réelles contrôlées entre les séances, aidé par divers outils des TCC (restructuration cognitive, relaxation…).

Avantages et Limites de la TRV

L’avantage principal de la Thérapie Virtuelle est de permettre un traitement progressif de la peur, dans un environnement sécurisant. Le danger n’est pas réel mais virtuel. L’exposition peut être arrêtée à tout moment. Cette façon de traiter les phobies permet aussi d’éviter des coûts énormes tels que ceux qu’impliquerait un traitement contre la peur de voyager en avion, dû aux complications liées à la location d’un avion dans le cadre de traitements de phobies par exemple. En outre, l’environnement virtuel permet le contrôle de paramètres impossibles, tels que les turbulences par exemple, qui risqueraient de provoquer une crise de panique des patients. Cela permet également la standardisation de la procédure, et par conséquent une meilleure évaluation de l’efficacité de l’exposition à la réalité virtuelle. Cela facilite la généralisation des contextes. Elle aide également à minimiser l’évitement. Et c’est un moyen thérapeutique attirant pour les patients, ludique (Garcia‐Palacios et al., 2002), surtout pour les jeunes patients. Elle offre un plus large panel de stimuli que l’in vivo. Pour finir, dans l’intimité du cabinet, le patient ne se sent pas jugé par d’autres personnes, il est uniquement aidé et soutenu par le thérapeute.

Comme pour toute innovation, on manque encore de recul sur les effets à long terme de la réalité virtuelle. Cette thérapie surprenante et moderne peut faire figure de remède miracle, cependant elle ne fait pas pour le moment l’objet d’études portant sur de larges échantillons qui permettrait d’avoir des pistes de réflexion validées. En attendant, il convient de rester modéré dans son utilisation surtout pour le jeune public (interdit aux jeunes de moins de 13 ans) et les personnes qui ont déjà un rapport à la réalité difficile. Les limites de la Thérapie en Réalité Virtuelle (TRV) pourraient être liées à l’adaptation physique pour certains patients. Le cerveau utilise trois sources de données pour informer l’organisme sur sa position et ses mouvements : l’oreille interne, les muscles et les yeux. Une fois le casque sur la tête, « les yeux indiquent que vous êtes dans un environnement, mais l’oreille interne et les muscles disent que ce n’est pas le cas : cette incohérence des informations sensorielles peut provoquer sur une exposition prolongée : des maux de tête, des nausées…  » selon Pierre-François Kaeser, responsable de l’unité de strabologie et ophtalmologie pédiatrique à l’hôpital ophtalmique Jules-Gonin à Lausanne, cela s’appelle le « cyber malaise« . Par ailleurs, certains patients pensent qu’il s’agit d’une solution miracle, et attendent tout de la première exposition. Ils parlent de « thérapie magique », mais une thérapie n’a rien de magique, c’est un processus qui prend du temps et du travail sur soi, avec l’aide d’un professionnel. Une des limites pourrait également être les « bugs technologiques » qui sont parfois possibles. Enfin, le nombre de possibilités d’expositions thérapeutiques en réalité virtuelle (environnements) est encore limité et toutes les situations demandées ne sont pas disponibles, mais les environnements sont sans cesse en cours de création et de développement.

Comment expliquer le faible nombre de thérapeutes utilisant la réalité virtuelle? Les casques de réalité virtuel sont disponibles depuis plusieurs années dans certains hôpitaux de France. En revanche, pour les psychologues en cabinet libéral, ils sont disponibles seulement depuis 2016.

Parutions

TV – France 3

TV – M6

TV – C8

Conférence – La recherche, la clinique et l’entreprise au coeur de l’émotion et des nouvelles technologies

  • 4ème Rencontre chercheurs-praticiens en neuropsychologie – RCP, Tourcoing, Métropole de Lille
  • « La TRV : croyances et réalités ? Expériences cliniques »
  • 2018

TV – Science & Vie