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Dermatillomanie France

Acceuil, informations, brochures, thérapies, groupes de parole, conférences, vidéos, soirées d’informations gratuites

2009/2017

Fondatrice

Alexandra Lecart, psychologue clinicienne, a fondé Dermatillomanie France en 2009 après la découverte de ce trouble afin de créer des prises en charge thérapeutiques adaptées, de proposer des formations aux professionnels de santé et de répandre la connaissance de la dermatillomanie encore peu connue en France et dans les pays francophones.

Historique

Fondé suite à de nombreuses demandes d’informations et de prises en charges thérapeutiques, Dermatillomanie France a proposé pendant des années une plate-forme internet avec un site internet psycho-éducatif complet sur la dermatillomanie. En 2013, la dermatillomanie est finalement un trouble reconnu et classé dans DSM (5e version), dans les « Troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) et apparentés » : Dermatillomanie : Triturage pathologique de la peau – 698.4, L98.1Dermatillomanie France a également proposé des soirées d’informations gratuites sur la dermatillomanie, des brochures d’information, des stages pour les étudiants, des événements divers sur ce trouble, des vidéos mises en ligne sur internet, des formations afin d’enseigner une prise en charge adaptée aux professionnels de santé, des conférences et également informé les différents médias. Dermatillomanie France a fermé en 2017 et s’est transformé en Groupe d’Etudes sur la Dermatillomanie (GED).

De 2009 à 2017

2018

2019

Classification de la Dermatillomanie

La dermatillomanie, pourtant identifiée pour la première fois en 1898 par le dermatologue français Dr Brocq (L’acné excoriée des jeunes filles et son traitement. Extrait de la Revue générale de Clinique et de Thérapeutique (journal des Praticiens) 12: 193–197) ne sera reconnue et classée que dans la 5e version du DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), traduit en France en juin 2015. Paru en Mai 2013 aux Etats-Unis, le DSM-5 nomme la dermatillomanie : « Excoriation (skin-picking) disorder ». Dans cette classification, la dermatillomanie (triturage pathologique de la peau – 698.4, L98.1) est classée dans « Troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) et apparentés » (p.275) :

« Les troubles obsessionnels-compulsifs et apparentés inclus le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), l’obsession d’une dysmorphie corporelle, la thésaurisation pathologique (syllogomanie), la trichotillomanie (arrachage compulsif de ses propres cheveux), la dermatillomanie (triturant pathologique de la peau), le trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté induit par une substance/un médicament, le trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté dû à une autre affection médicale, l’autre trouble obsessionnel-compulsif spécifié et le trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté non spécifié (p. ex. comportement répétitif pathologique centré sur le corps, jalousie obsessionnelle). »

« La trichotillomanie et la dermatillomanie sont caractérisées par des comportements répétitifs centrés sur le corps (CRCC) avec des tentatives répétées visant à diminuer ou arrêter ces comportements. »

« La dermatillomanie (triturage pathologique de la peau) est caractérisée par le fait de se triturer la peau de manière répétitive aboutissant à des lésions cutanées et des tentatives répétées de diminuer ou arrêter de s’excorier. C’est un comportement répétitif centré sur le corps (CRCC) qui n’est pas déclenché par des obsessions ou des préoccupations; cependant ils peuvent être précédés ou accompagnés par différents états émotionnels, comme des sentiments d’anxiété ou d’ennui. Ils peuvent aussi être précédés par une sensation accrue de tension ou conduire à une gratification, du plaisir ou une sensation de soulagement quand la peau est excoriée. Les sujets souffrant de ce trouble peuvent avoir plus ou moins conscience de la survenue du comportement lorsqu’ils l’initient avec, pour certains, une attention plus focalisée sur le comportement (précédé de tension et suivi de soulagement), alors que, pour d’autres, il s’agit d’un comportement beaucoup plus automatique (les comportements semblant survenir sans qu’ils en aient pleinement conscience). »

La dermatillomanie est reconnue comme un trouble et classée dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) depuis 2013 (traduction française parue le 17 juin 2015).

DSM-5

DERMATILLOMANIE

Triturage pathologique de la peau

698.4 (L98.1)

CRITERES DIAGNOSTIQUES 

A. Triturage répété de la peau aboutissant à des lésions cutanées.
B. Tentatives répétées pour diminuer ou arrêter le triturage de la peau.
C. Le triturage de la peau entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
D. Le triturage de la peau n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. cocaïne) ou d’une autre affection médicale (p. ex. gale).
E. Le triturage de la peau n’est pas mieux expliqué par des symptômes d’un autre trouble mental (p. ex. idées délirantes ou hallucinations tactiles dans un trouble psychotique, tentatives d’atténuer un défaut ou une imperfection perçus dans l’obsession d’une dysmorphie corporelle, stéréotypies dans les mouvements stéréotypés, ou intention de se faire du mal dans les lésions auto-infligées non suicidaires).

CARACTERISTIQUES DIAGNOSTIQUES

La caractéristique essentielle de la dermatillomanie est un triturage répété de sa propre peau (critère A). Les sites les plus communément triturés sont le visage, les bras et les mains, mais de nombreuses personnes se triturent de multiples régions du corps. Les sujets peuvent triturer une peau saine, des irrégularités mineurs de la peau, des lésions telles que des boutons ou des callosités ou des croûtes provenant de triturais antérieurs. La plupart des personnes se triturent avec leurs ongles, bien que nombre d’entre elles utilisent des pinces à épiler, des épingles ou d’autres objets. Outre le triturage de la peau, il peut y avoir frottage de la peau, serrement, perforation et morsure. Les sujets présentant une dermatillomanie consacrent souvent un temps significatif à leur comportement de tritrurage, parfois plusieurs heures par jour, et certains triturages de la peau peuvent persister pendant des mois ou des années. Le critère A nécessite que le triturage de la peau aboutisse à des lésions de celle-ci, bien que des sujets présentant ce trouble tentent souvent de dissimuler ou de camoufler de telles lésions (p. ex. avec du maquillage ou des vêtements). Les sujets présentant une dermatillomanie ont fait des tentatives répétées pour diminuer ou arrêter le triturage de leur peau (critère B).

CARACTERISTIQUES ASSOCIEES EN FAVEUR DU DIAGNOSTIC

La dermatillomanie peut s’accompagner d’une série de gestes ou rituels touchant à la peau ou à des cicatrices. Ainsi, certains sujets peuvent se mettre à la recherche de types particuliers de croutes à ôter, les examiner, jouer avec, mâcher ou avaler la peau après l’avoir détachée. La dermatillomanie peut être précédée ou être accompagnée de différents états émotionnels. Le triturage de la peau peut être déclenché par des sentiments d’anxiété ou d’ennui, être précédé d’une sensation croissante de tension (soit immédiatement avant de triturer la peau, soit tandis que le sujet tente de résister au besoin pressant de triturer) et peut susciter de la gratification, du plaisir ou une sensation de soulagement lorsque la peau ou la croûte ont été ôtées. Certains sujets rapportent qu’ils se triturent en réponse à une petite irrégularité de la peau et pour soulager une sensation d’inconfort corporel. D’après ce qu’une disent les personnes qui en souffrent, la dermatillomanie n’est pas régulièrement accompagnée de douleur. Certains individus cèdent au triturage de la peau dans un contexte précis (p. ex. en raison d’un état de tension et avec un soulagement consécutif), tandis que d’autres s’y engagent de manière plus automatique (p. ex. lorsque ce triturage n’est précédé d’aucun état de tension et réalisé sans que le sujet en ait pleinement conscience). Nombre de sujets associent en fait les deux modes de comportement. La dermatillomanie ne survient habituellement pas en présence d’autres personnes, à l’exception des membres de la famille proche. Certains individus signalent triturer la peau des autres.

PREVALENCE

Dans la population générale, la prévalence sur la vie de la dermatillomanie chez les adultes est de 1,4% ou légèrement plus. Au moins trois quart des individus présentant ce trouble sont des femmes. Cela reflète vraisemblablement la véritable répartition en fonction du genre, quoique cela puisse aussi refléter des différences dans la recherche d’un traitement selon le genre ou des attitudes culturelles liées à l’apparence extérieure.

DEVELOPPEMENT ET EVOLUTION

Bien que la dermatillomanie puisse survenir à tout âge, le triturage de la peau apparaît le plus souvent durant l’adolescence, coïncidant fréquemment avec le début de la puberté, ou il suit le début de celle-ci. Le trouble commence fréquemment par une affection dermatologique, telle qu’une acné. Les sites de triturage de la peau peuvent varier dans le temps. L’évolution habituelle est chronique, avec des hauts et des bas en l’absence de traitement. Pour certains sujets, le trouble peut apparaître ou disparaître pendant des semaines, de mois ou des années entières.

FACTEURS DE RISQUE ET PRONOSTIQUES

Génétiques et physiologiques. La dermatillomanie est retrouvée plus fréquemment chez les sujets présentant un trouble obsessionnel-compulsif (TOC) et chez leurs apparentés du premier degré que dans la population générale.

MARQUEURS DIAGNOSTIQUES

La plupart des sujets présentant une dermatillomanie admettent se triturer la peau; de ce fait, un diagnotic dermatopathologique est rarement requis. Cependant, le trouble peut comporter des traits histopathologiques caractéristiques.

RETENTISSEMENT FONCTIONNEL DE LA DERMATILLOMANIE

La dermatillomanie est associée à une détresse ainsi qu’à une altération sociale et professionnelle. La majorité de sujets présentant cette affection passent au moins une heure par jour à se triturer, à penser au fait de se triturer et à résister aux fortes envies de se triturer. De nombreux individus rapportent des comportements d’évitement lors des événements sociaux ou des spectacles, ainsi que le fait d’éviter de s’afficher en public. Une majorité de personnes présentant le trouble rapportent également avoir été gênées dans leur travail par le triturage de la peau, au moins une fois par jour ou par semaine. Une proportion significative d’étudiants atteints de la dermatillomanie rapporte avoir manqué des cours, avoir eu des difficultés à gérer leurs responsabilités scolaires ou des difficultés à étudier en raison du triture de leur peau. Les complications médicales du triturage de la peau incluent des dommages causés aux tissus, des cicatrices et des infections pouvant mettre en danger la vie du sujet. On rapporte des cas rares de synovite des poignets due à un triturage chronique. Le triturage de la peau aboutit souvent à des lésions tissulaires significatives et à des cicatrices. Il requiert fréquemment un traitement antibiotique contre l’infection et, à l’occasion, il peut nécessiter une intervention chirurgicale.

COMORBIDITE

La dermatillomanie est souvent accompagnée par d’autres troubles mentaux. De tels troubles incluent le TOC et la trichotillomanie (arrachage compulsif de ses propres cheveux), aussi bien que le trouble dépressif caractérisé. Des symptômes répétitifs focalisés sur le corps autres que le triturage de la peau et l’arrachage des cheveux (p. ex. le fait de se ronger les ongles) surviennent chez de nombreux sujets présentant une dermatillomanie et peuvent justifier un diagnostic additionnel « autre trouble obsessionnel-compulsif ou apparenté spécifié » (c.-à-d. de comportements répétitifs centrés sur le corps).

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